Au cours des deux dernières années, le marché immobilier a connu une stabilisation progressive et douce. Cet atterrissage en douceur est la prolongation logique, mais plus lente, de la hausse des mises en vente de biens immobiliers durant les trois dernières années. En effet, le marché offre des opportunités intéressantes sur certains segments spécifiques, donnant ainsi l’avantage aux acheteurs qui sont gratifiés d’une offre plus étoffée et de prix plus enclins à la baisse.

Entre ces segments, les maisons de campagne et les chalets dans les Laurentides représentent une facette intéressante. Les chiffres parlent, l’acquisition d’une propriété secondaire au bord de l’eau se situerait autour de 180 000$. Globalement, le segment répond logiquement à l’attitude générale de l’ensemble du marché immobilier, qui est en convalescence depuis la bulle de 2008 et la crise qui s’en est suivie. Cependant, des indices laissent entrevoir de belles opportunités à des prix en constante décroissance.

Baisse significative

Même si la hausse des offres reste lente, voire même insignifiante, le prix moyen des résidences secondaires a tout de même connu une baisse significative et encourageante pour les acheteurs.

Selon l’étude menée par RE/MAX concernant les maisons de campagne et les chalets dans la région des Laurentides durant l’exercice 2012, le prix moyen d’une résidence riveraine a chuté de 297 000$ à 281 000$, tout en maintenant des prévisions à la baisse. À la lumière de cette étude jumelée aux prévisions de la Fédération des chambres immobilières du Québec (FCIQ) pour 2014, la situation actuelle augure des décroissances qui favoriseront davantage les acheteurs.

Toutefois, il est à noter que les délais de vente se prolongent : réaction normale à un marché qui s’ajuste et à des prix qui baissent, ces délais qui se prolongent font basculer le marché à la faveur des acheteurs.

En général, si les résidences secondaires toutes gammes confondues donnent des signes de stabilité, cela a toutefois tendance à prolonger les durées de mise sur le marché. Paradoxalement, cela a engendré des hausses de ventes d’environ 26% à Mont-Tremblant et 13% à Sainte-Adèle.

L’influence des activités saisonnières

Dans une perspective relative à ce marché, les activités saisonnières de la région des Laurentides sont des éléments qui influent sur les durées de mise en vente. En effet, la proximité des cours d’eau et des pistes de ski font que les développements immobiliers avoisinants sont les plus prisés, et jouissent donc d’une aisance certaine au niveau des délais de mise en vente. Nulle surprise que les municipalités de Saint-Sauveur, Sainte-Anne-des-Lacs et Mont-Tremblant présentent des signes de prospérité.

Même s’il n’existe pas d’études pour l’année 2013, le croisement des données relatives aux tendances du marché immobilier au Québec et des prévisions d’instances comme la FCIQ donne lieu à des prévisions fidèles à la réalité du marché.

Généralement, la demande la plus forte cible les propriétés de gamme moyenne (autour de 185 000$) alors que les demandes pour l’entrée de gamme (moins de 165 000$) et le luxe (500 000$ et plus) enregistrent des demandes stables et satisfaisantes.